LA TOUSSAINT
► Son histoire – Cette fête n’a pas son origine dans les textes bibliques comme l’ont Noël, Pâques, la Pentecôte … Cela remonte au début de l’Église en Orient : après les persécutions, fut instituée une célébration des martyrs. Au IVe siècle, à Antioche, elle était fixée au 13 mai. Elle s’est diffusée jusqu’à Rome et, au VIIe siècle, en 610 exactement, le temple païen du Panthéon dédié aux dieux est transformé en une église dédiée à tous les martyrs, sous le nom de Sainte-Marie des martyrs.
En Gaule, il faut attendre plus tard pour trouver cette fête. En effet, le monde celte, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, fête Samain (Samhain, Samhuin), le nouvel an marqué par l’entrée dans l’hiver mais fête aussi les morts ou plus exactement la communication entre les vivants et les morts : cette nuit-là, les esprits des défunts peuvent revenir dans leur demeure terrestre et les vivants se doivent de les accueillir. Il faut, toutefois, être vigilants car l’ouverture des portes de l’autre monde permet aussi l’intrusion d’esprits maléfiques.
C’est à cette fête et au paganisme celtique que sont confrontés les moines irlandais et gallois débarquant sur notre territoire au VIIIe siècle.
Bien vite, pour y résister, l’Église souhaite instaurer à cette même date une fête chrétienne. Elle demande à Charlemagne d’instituer une fête de tous les saints le 1er novembre, substituant ainsi les saints aux esprits des morts. C’est Charles le Pieux, fils de Charlemagne qui, en 835, institue finalement cette fête.
Et peu à peu, toute l’Église occidentale adopte le 1er novembre comme date de la Toussaint. En 1580, le pape Sixte IV fait de la solennité de la Toussaint une « fête d’obligation », c’est à dire que l’on doit aller à la messe ce jour-là bien même si ce n’est pas un dimanche.
► Son sens – Comme son nom l’indique, c’est la fête de tous les saints.
L’Église honore l’immense foule de ceux et celles qui, durant leur vivant, ont été des témoins lumineux du Christ. Si elle a reconnu bon nombre d’entre eux, elle sait aussi que beaucoup d’autres ont vécu dans la fidélité à l’Évangile et au service de tous. C’est pourquoi, nous célébrons tous les saints, connus et inconnus.
Cette fête nous rappelle, aussi, que nous sommes tous appelés à la sainteté par des chemins différents, parfois surprenants, inattendus mais tous accessibles. La sainteté n’est pas réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ avec des doutes, des questionnements mais à la lumière de la Bonne Nouvelle et avec l’aide de l’Esprit Saint.
Alors, à la Toussaint, partageons la joie de tous ceux et celles qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivons avec l’espérance de la Résurrection et du bonheur éternel.
Claire Margogne
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