Sommes-nous prêts ?

Éditorial par Père Albert Wanso
Préparer Noël ! cela s’appelle Avent en langage commun de l’Église.

Le mot « Avent » emprunté au latin chrétien adventus, dérivé du latin classique advenire (arriver), prépare l’avènement de Jésus-Christ, par sa naissance. « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tite 2, 11).

Afin de différencier l’esprit des périodes du Carême et de l’Avent, la liturgie de l’Avent n’impose pas particulièrement des jours de jeûne et d’abstinence. L’hymne liturgique chrétienne (Gloria) est suspendue, la couleur des vêtements liturgiques est aussi le violet comme en carême, mais l’acclamation de l’Évangile (Alleluia) est maintenue. L’Avent est une période d’attente et d’espérance qui s’étale sur quatre semaines.

« Tenez-vous donc prêts, vous aussi » (Mt 24, 44). A l’imminence de cet avènement divin, sommes-nous prêts ? Sommes-nous disposés à lui faire bon accueil ? Les signes de fêtes commencent à se faire voir dans nos communes ; les vitrines prennent des couleurs. Mais trouvera-t-il un peu de place dans nos cœurs quelquefois chagrinés ? Nos esprits envieux et ennuyés ? Nos désirs insatiables ? L’espérance joyeuse n’est-elle pas l’une des bonnes manières de se préparer à Noël ? La culture de la paix pour accueillir le Prince de la Paix est une exigence chrétienne. « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. La souveraineté est sur ses épaules. On proclame son nom : Merveilleux- Conseiller, Dieu-Fort, Père à jamais, Prince de la paix » (Is 9, 5).

L’enfant qui naîtra à Bethléem, le Seigneur fait homme, est « Père à jamais », « Prince de la Paix ». Il n’a pas eu peur de l’homme, il n’a pas eu peur de l’autre. Il a pris chair de notre chair afin que l’humanité vive de son humilité. N’a-t-il pas dit : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix » !

L’enfant qui nous rassemblera autour de l’étable de Bethléem est celui qui dit au cours de son ministère public : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Mt 5, 44-47).
Préparons nos cœurs à la Venue du Fils de Dieu parmi les hommes par des actes concrets de joie et de paix.

Père Albert WANSO
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