Remettre le Christ au centre de nos préoccupations

Éditorial par Christian Cantegrit

Remettre le Christ au centre de nos préoccupations

Le mois de février s’ouvre sur la présentation de Jésus au temple, (Luc 2 ; 22-38). La loi de Moïse prescrit que tout mâle, premier né est consacré au Seigneur. Elle ajoute « Tout premier né d’homme, tu le rachèteras ». Marie et Joseph obéissent volontiers à cette loi : ils viennent au temple présenter leur fils et ils font à cette occasion l’offrande des humbles : deux petites colombes.

Ainsi ils accomplissent la prescription : « Voici que le Fils éternel du Père, devenu homme parmi les hommes, entre pour la première fois dans la Maison de prière de son peuple ».

Ce que l’on appelle communément la « Chandeleur » est en fait la fête liturgique de la présentation du Seigneur au temple célébrée le 2 février, c’est à dire 40 jours après Noël. Cette fête est aussi une fête de la lumière car elle est illuminée par la prophétie de Jésus « Lumière pour éclairer les nations ». C’est pour nous aussi un appel à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Il est en effet temps de remettre le Christ au centre de nos préoccupations.

Ce mois de février est aussi celui du début du Carême. C’est un temps unique et parfois redouté : 40 jours que chacun vit selon la spiritualité qui lui est propre, son propre discernement et en faisant souvent « comme on peut ». Jeûne, aumône, partage, nous connaissons bien la triade de cette quarantaine mise en place depuis des siècles. Du mercredi des Cendres à la nuit de Pâques, une trajectoire plus ou moins linéaire nous conduit de la poussière à la lumière. C’est bien par l’humilité des cendres que s’ouvrent peu à peu nos cœurs au désir de Dieu , seul chemin pour accueillir la grâce extraordinaire de son Salut.

Durant cette période, beaucoup d’entre nous choisiront de donner ce qu’ils ont de plus précieux : du temps ! Il faudra alors réorganiser les priorités et se libérer pour l’essentiel : l’attention aux plus proches, la rencontre mais aussi et surtout le silence, la prière, l’écoute ou la lecture de la Parole de Dieu… Les actions de solidarité sont aussi à l’honneur, elles s’inscrivent dans le sillage des prophètes et la tradition de l’Église qui enseignent que le jeûne est inséparable du partage.

Bonne montée vers Pâques à tous …

Christian Cantegrit, Diacre
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