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Lettre ouverte d’Alexis Obolensky à Monseigneur Jean de Doubna.
" Monseigneur,
La guerre est aux marches de l’Europe. Une guerre de la pire espèce, pas un conflit, une intervention pour stopper quelque avancée terroriste, mais une agression programmée, préparée par un État puissant sur-armé contre un voisin infiniment plus faible, au nez et à la barbe des nations, qui voulaient se convaincre que cela ne se produirait plus jamais à leur porte.
Le patriarche Kirill, chef du monde orthodoxe russe, s’est autorisé à plusieurs reprises de trouver à cette abomination une justification spirituelle.
Dans votre lettre ouverte, vous exprimez votre ferme désapprobation tout en assurant le patriarche de votre respect filial.
Où aviez-vous les yeux, où aviez-vous l’esprit lorsque vous avez délibérément choisi de rejoindre l’Église orthodoxe de Russie, au mépris de l’avis d’une majorité des fidèles dont vous aviez la charge ?
Le président Poutine n’en est pas à sa première aventure guerrière. Il y a eu Grozny, la Géorgie, la Syrie, la Crimée et le Donbass, et plus récemment des déploiements de troupes en Biélorussie et au Kazakhstan.
La position adoptée par le patriarche Kirill était, toujours et sans équivoque, de soutenir les menées belliqueuses du président Poutine.
Cela ne vous a pas empêché de vous placer sous la tutelle du patriarcat de Russie.

Les mots que vous employez pour condamner la guerre que la Russie mène en Ukraine ont beau être forts, c’est votre propre repentir que nous étions en droit d’attendre, votre regret de vous être laissé enchaîner à une Église dont le plus haut responsable méprisait, comme il les méprise encore aujourd’hui, les valeurs chrétiennes dont vous vous réclamez pour le critiquer.
Respectueusement,
Alexis Obolensky, marguillier de la paroisse Saint- Nicolas- Sainte -Alexandra de Nice. Métropole roumaine pour l’Europe Occidentale. "
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