Mais hélas, « l’histoire est en train de donner des signes de recul » (n°11). Depuis le 24 février, la Russie a envahi l’Ukraine provoquant ainsi « la stupeur et l’effroi » (La Croix, 42250 du 25/02/22). Les vertus de la patience, de la compréhension et du pardon sont mises à dure épreuve. « Cette guerre totale est injustifiable et doit être condamnée sans nuance, sans chercher d’excuses à l’agresseur », dira Jean-Christophe Ploquin (1). Chacun y va de son tempérament pour qualifier le provocateur et l’instigateur de cette guerre.
La pandémie devient le moindre mal. Le virus n’est pas mort mais il est moins virulent que l’autre ! Les masques sont déjà des souvenirs lointains pour certains et d’autres restent prudents en le gardant tantôt sous le menton, tantôt entre la bouche et le nez ! La campagne présidentielle a fait oublier la campagne de vaccination. Les victimes du virus ne sont plus comptabilisées et les discours angoissants diminuent. Cependant attendons de chanter la victoire avant la fin de ces « guerres ».
Le Christ, toujours vivant et présent dans l’Histoire, ne veut pas qu’on cède au découragement. « Voulez-vous partir, vous aussi ? », demandait-il à ses apôtres quand les foules le quittaient à la suite du discours sur le pain de vie (cf. Jn 6,22-67). Leur enthousiasme pour le suivre s’était évaporé. Ils trouvaient ses propos et déclarations intolérables. Leur foi était mise à l’épreuve.
Osons inventer des chemins nouveaux. Il nous incombe de remettre la roue à l’endroit. La meilleure des révolutions commence par soi. Que personne ne sombre dans le pessimisme. Que nul ne se replie, ne se renferme sur soi-même. Osons rêver des jalons missionnaires.
Dans la deuxième étape de la consultation diocésaine sur le Synode 2021-2023 voulu par le Pape François, la question nous est posée : « Quels pas de plus l’Esprit Saint nous invite-t-il à poser pour grandir comme Église synodale ? » L’Esprit Saint, justement, faisons-lui place dans toutes nos entreprises.
Les jours meilleurs sont devant nous, ils sont porteurs d’espérance et de joie.
Que cet été soit un été d’espérance, ouvert à la volonté de paix.
(1). Éditorial de la Croix du vendredi 25 février 2022, n°42250