Être disciple !

Éditorial par Père Albert Wanso

Nous venons de vivre des moments de grandes ferveurs ! La fête de Noël d’une part et d’autre part la fin de l’année 2018. Elle n’a pas été facile pour plus d’une famille, cette année 2018. Marquée par des violences, des guerres, elle est passée et dépassée. Et si tout cela ne pouvait être qu’un triste souvenir ! Des bonnes résolutions sont prises pour un mieux-être et un meilleur vivre ensemble en cette nouvelle Année 2019 !

Dans une liesse générale nous avons fêté la naissance, de l’Enfant Jésus. Livrant son Message de Noël, le Pape François disait : « Par son incarnation, le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité que nous partageons tous dans une grande variété d’ethnies, de langues, de cultures…, mais tous en tant que frères en humanité ! Alors nos différences ne sont pas un préjudice ou un danger, elles sont une richesse »1

En effet, durant sa vie sur terre, Jésus a enseigné que Dieu, son Père et notre Père, ne fait pas de différence entres les Hommes. Il a embrassé les exclus de la société, il a guéri toutes maladies, il a redonné confiance, paix, joie et courage à tous les blessés de la vie. Solennellement clamait-il : « l’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4, 18a).

« Et nous qui avons cru », pouvons-nous être simplement disciples ? « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître » (Lc 6,40).

Être disciple, c’est pouvoir rendre visible la fraternité selon la volonté du maître. Cette volonté, c’est qu’en lui « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Gal 3, 28).

« Jésus est devant nous, non derrière. C’est un éclaireur, non un trainard. L’Eglise le sait, mais parle comme si elle ne le savait pas », disait Renée Massip .2

L’une des qualités d’un bon disciple c’est de faire confiance à son maitre ! Ne dit-il pas, notre maître, « vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (Jn 14,1).

Être disciple, c’est s’engager résolument à la vie fraternelle avec toutes ses exigences. L’Eglise étant une famille, il est souhaitable que les frères s’efforcent de s’aimer, de s’accepter et de s’entraider. Être disciple c’est pouvoir être en joie avec ceux qui sont dans la joie ; et pleurer avec ceux qui pleurent (cf. Rm 12, 15). Sachons nous encourager les uns les autres dans nos différentes missions. Il n’y a pas de chasse gardée moins encore de « chaises » gardées ! Il n’y a pas de garde rapprochée, il n’y a que des frères à approcher. Disciples de Jésus-Christ Sauveur avançons sur le chemin qu’il nous a indiqué ; suivons ses traces. Il est passé partout en faisant le bien. (Cf. Act.10, 38).

Chaque année, depuis vingt sept ans, le mois de février est marqué par un appel à prier pour et avec les malades. Pour cette année, le Pape François rappelle l’importance des gestes d’amour gratuit : « Ce n’est que quand l’homme cesse de se concevoir comme un monde à part, mais comme quelqu’un qui, par nature, est lié à tous les autres, originellement pressentis comme des « frères », qu’une pratique sociale solidaire, imprégnée du sens du bien commun, est possible. Nous ne devons pas craindre de reconnaître que nous sommes pauvres et que nous sommes incapables de nous procurer tout ce dont nous aurions besoin, car seuls et avec nos seules forces, nous ne parvenons pas à vaincre toutes nos limites. Ne craignons pas de le reconnaître, car Dieu lui-même, en Jésus, s’est abaissé (cf. Ph 2, 8) et il se penche sur nous et sur nos pauvretés pour nous aider et nous donner ces biens que seuls nous ne pourrions jamais avoir » 3

1 FRANÇOIS, Bénédiction Urbi et orbi (25 déc. 2018). 2 R. MASSIP, « Un long chemin », in 2000 ans de christianisme, t.1, p. 94.

PÈRE ALBERT WANSO

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