Bonne année 2022 ! Enregistrer au format PDF

Dimanche 26 décembre 2021 — Dernier ajout 0000
Éditorial par le Père Albert Wanso

Dans ces lignes éditoriales pour le premier mois de l’an de grâce 2022, j’aimerais souhaiter la paix, la concorde, la santé et la fraternité. Elle s’en est allée l’année 2021, laissant derrière elle son lot de problèmes de toute nature. Le réchauffement climatique qui touche tous les continents.

Par ci et par là, on parle d’inondations, de la famine due au manque de pluie ; la pandémie du Coronavirus continue de bouleverser les relations humaines et l’harmonie des Nations ; l’immigration qui devient de plus en plus préoccupante avec ses innombrables conséquences parmi lesquelles la peur de l’autre, la violence, la haine…des comportements inhumains appelés racisme.

Je crains donc que mes vœux ne soient encore que des vains mots vides d’effets concrets, que des discours sur la paix, que des paroles sur la fraternité ! Le quotidien est loin de correspondre aux vœux. On me trouvera peut-être pessimiste ! Tentation de résilience ! d’abandon ! Non. Mais on peut convenir qu’il n’est pas facile de parler de paix, quand le commerce florissant est celui des armes.
Le Pape François dit que « la paix sociale est difficile à construire, elle est artisanale » (Fratelli Tutti, 217). En 1964, Follereau demandait à l’ONU « que toutes les nations présentes à l’ONU décident que chaque année, à l’occasion d’une Journée mondiale de la Paix, elles prélèveront sur leur budget respectif ce que leur coûte un jour d’armement, et le mettront en commun pour lutter contre les famines, les taudis et les grandes endémies qui déciment l’humanité (…) » 1.

De la fraternité, quelqu’un me disait qu’il trouvait vide et abstrait ce mot. Pour lui son frère est « celui qui est né d’une même mère ». Pour le reste, il préfère le terme ami. En effet, le Christ a parlé des amis en désignant ses « plus que frères » : « Vous êtes mes amis…
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon père, je vous l’ai fait connaître… Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 14.17).

J’invite chacun à lire les signes du temps avec les yeux de la foi.

La foi nous invite à avoir des perspectives ouvertes sur le monde et des yeux capables de voir des choses nouvelles. Le Synode sur la synodalité nous invite à une marche ensemble et non les uns à côté des autres. Chacun, indépendamment de sa couleur, de son continent, de son pays, est appelé à prendre la parole. Dans le respect de nos riches diversités et surtout de la considération mutuelle, nous devons dialoguer. « Le dialogue est un chemin qui demande de la persévérance, et comporte aussi des moments de silences et de souffrances, mais qui est capable de recueillir l’expérience des personnes et des peuples » (Synode 2021-2023, question 6). C’est dans un vrai dialogue que chacun peut apporter sa pierre pour la construction d’un monde de paix et de joie. Un monde ouvert où la peur et la violence céderont la place à l’amitié et au développement intégral de l’homme.

Je fais miennes les paroles de Paul aux Philippiens pour nous inviter à l’optimisme d’une heureuse année 2022 : « Ne soyez inquiets de rien. Frères et sœurs, soyez toujours dans la joie du Seigneur » (cf. Ph 4, 4). Je souhaite à tous une année de paix et d’espérance, avec la protection de Marie, la Sainte Mère de Dieu.

Père Albert Wanso

 

1 Raoul Follereau fondateur de l’œuvre qui lutte contre la lèpre et la pauvreté et promeut l’accès à l’éducation, Le 1er septembre 1964, in https://fr.wikipedia.org/wiki/Journée_mondiale_de_la_paix.

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